Le bien-être des Happy kids passe par la Nature.
Alors pourquoi ai-je créé ce blog ? Et bien tout d’abord, quand on devient maman (et pour moi c’était il y a voici 11 ans), on voit notre vie changer à 180°, on découvre l’inconnu, on découvre notre rôle de parent et on découvre notre bébé qui grandit plus vite qu’on y pense et plus vite que l’on voudrait au final. Et puis on comprend que nous avons un grand rôle, un rôle même très important à jouer pour notre enfant. On veut lui donner le meilleur : meilleure éducation, meilleure nourriture, meilleur environnement, meilleure école, meilleur accompagnement dans tout ce qu’il peut entreprendre et meilleur de nous-même aussi. Et au fur et à mesure, on se rend compte que le parent élève son enfant, mais l’enfant élève son parent aussi. En fonction de l’éducation que nous avons eue nous-mêmes et des relations à l’environnement que nous avons expérimentées en étant enfant, tout cela peut influencer clairement la façon dont nous élevons nos propres enfants.
Ainsi, nous portons nous-mêmes, en tant qu’adulte, notre passé d’enfant, notre histoire d’éducation, nos relations avec les parents, notre conditionnement, nos habitudes éducatives qu’ils soient tous conscients ou non, assumés ou non. Et de là en dérive toutes les habitudes et les méthodes éducatives que nous transmettons à nos enfants, qu’elles soient en exact opposition de ce que nous avons reçu ou qu’elles soient en parfait alignement de ce que nous avons pu vivre nous-mêmes. En d’autres termes, ce que l’on vit pendant la prime enfance, nous allons le reproduire ou nous allons nous construire en opposition. Ainsi, ce qui se passe pendant les dix à douze premières années de notre vie nous positionne vis-à-vis du monde, nous structure, ou pas.
Pour cet article, je voudrais ainsi me concentrer sur un point que je considère vraiment primordial dans l’éducation d’un enfant. Et pour cela, je voudrais partager un peu de mon histoire, avec le recul d’un adulte. En effet, en faisant des flash-backs, je me rends compte que j’ai eu beaucoup de chance pendant mon enfance, au fin fond de la Russie, d’être en contact permanent avec la NATURE en toute saison. Je faisais des balades dans la forêt accompagnée de mon grand-père en été, je passais mon temps dans le potager de ma grand-mère en printemps, je m’inventais des histoires dans les parterres de fleurs en bas de chez moi, je construisais des cabanes dans les buissons de mon école maternelle, je creusais des tunnels dans le jardin enneigé en hiver. Et sans que je ne m’en rende compte sur l’instant, cela a contribué à la construction de mon caractère actuel et à mes capacités émotionnelles et intellectuelles d’adulte.
Depuis, le temps a coulé et des études scientifiques ont été réalisées sur le rôle bénéfique de la nature dans l’éducation, que j’ai découvert dans un certain nombre d’ouvrage (si vous voulez aller plus loin, je vous donnerai les références de ces livres). Ainsi, ces recherches menées à travers le monde, montrent que les enfants qui rencontrent de temps en temps cette matérialité du monde qu’est la Nature, les enfants qui peuvent voir cette nature, qui peuvent être au contact d’elle et même qui peuvent pouvoir fabriquer des choses avec leurs mains dans la nature, tous ces contacts-là sont absolument indispensables au développement équilibré de l’enfant. Les enfants qui ont accès à ces zones de jeu plus naturelles sont plus créatifs, plus collaboratifs, leur travail en équipe est favorisé. Leurs capacités de concentration sont aussi améliorées, ils sont plus calmes et même la simple vue d’éléments naturels joue déjà en faveur d’une baisse des niveaux de stress et des comportements agressifs.
La nature représente un excellent terrain d’apprentissage et de développement de créativité. Le contact permanent et régulier avec la nature permet de comprendre aussi l’interdépendance entre le bien-être des hommes et celui de l’environnement naturel. Se dépenser et s’amuser dehors contribue notamment au développement des aptitudes sociales des enfants, le sentiment de soi et celui du lieu. Lorsqu’un petit enfant joue dehors, la nature lui offre tout simplement des défis variés et adaptés à son âge. Il a l’occasion de prendre des décisions, de résoudre des problèmes, de mesurer ses forces mais peut être aussi ses faiblesses. Il a l’occasion de prendre aussi des risques adaptés à son niveau et en prenant des risques, il finira par réussir et cela va contribuer au fait qu’il aura moins peur de faire des erreurs, et au final ce qui fera de lui un meilleur apprenant tout simplement.
Dans une société où l’écran est devenu omni-present, dans une société qui est devenu trop individualiste et consumériste, dans une société où les valeurs clés sont la performance et la compétition et face au monde qui a tout l’air d’être au bord d’un précipice ( je n’insiste pas plus en prenant en exemple la vague de COVID19 qui a submergé la planète entière et qui est toujours d’actualité au moment où j’écris cet article), la nature et l’accès aux milieux naturels dès le plus jeune âge représentent et vont représenter pour le futur un moyen de prévention, une roue de secours, un antidote aux écrans et un bel endroit où s’épanouir et garder espoir en l’avenir. On parle énormément de la révolution numérique et de l’expansion de l’intelligence artificielle (un autre prochain article approfondira ce sujet), mais ne faut-il pas plutôt essayer de valoriser le plus possible une révolution verte ?
Alors pour y contribuer à cette révolution verte pacifique à notre niveau, à votre niveau, voici les 22 choses que nos enfants devraient tester ou accomplir avant ses 12 ans à la mer, à la montagne, en forêt ou dans les champs :
- Grimper à un arbre
- Construire une cabane
- Faire des ricochets
- Faire voler un cerf-volant
- Manger un pic-nic dans la nature
- S’amuser avec des bâtons
- Tresser une couronne de fleurs
- Aller à la cueillette des champignons
- Se lever pour observer un lever de soleil
- Marcher pied nu dans l’herbe
- Observer les étoiles
- Explorer une grotte
- Regarder les nuages passer
- Découvrir et suivre des traces d’animaux sauvages
- Marcher dans la nature sous la lumière de la lune
- Aider une plante à grandir
- Aider un animal sauvage (hérisson, oiseau…)
- Observer les oiseaux migrateurs dans le ciel
- Trouver son chemin avec une boussole
- Griller des chamallow sur un feu de camp
- Admirer un coucher de soleil
- Jouer à l’aventurier/ère avec un ami dans la nature
4 commentaires
Sandrine
J’ai aussi eu la chance de partir en Sologne tous les WE jusqu’à l’age de 10 ans : avec mes cousins, nous y avons appris énormément sur la vie en collectivité et sur la nature (vipères, champignons, animaux de la ferme, cabanes etc) … en été, j’allais en Bretagne de longues semaines en camping et aux côtés de mon grand-père, j’y faisais le potager, de la pêche, et de longues balades. C’était un passionné de culture au sens large et j’ai énormément appris à ses côtés. Mon père a son tour apprend beaucoup de choses à mes enfants, sur des sujets que nous maitrisons moins ! A 5 ans, ma fille a appris à faire du canevas avec sa grand-mère par exemple ! Et mon fils de 7 ans adore bricoler avec son grand-père ou faire des puzzles et des mots croisés avec son autre grand-mère.
Katherine
Très bel exemple de partage intergénérationnel sur tous les aspects. Les grands-parents (tout comme oncles, tantes, parents de copains, enseignants…) sont là aussi pour fournir à nos enfants leur attachement, leur amour, leur expérience. Ils représentent aussi des figures d’éducation et des exemples pour nos kids. Ca me donne une bonne idée pour un prochain sujet à aborder: le rôle des grands-parents dans la transmission des valeurs d’education. 🙂 Merci Sandrine!
Christophe
Quel bel exemple vivant de l’influence positive de la nature sur un être humain, Katherine !
Et oui, vivre son enfance au contact de la nature donne envie de le faire vivre à ses propres enfants et d’encourager d’autres parents à en faire de même !
J’ai même vu que adulte, on a un rapport différent avec la nature. Bien que participant de la modernité, on a envie de vivre avec elle, de la protéger, de la défendre… Un bon exemple, la famille Irwen en Australie : Bob, Steve, Bindi. 3 générations qui militent pour la conservation de la vie sauvage.
Comme au Japon, on sait que nous faisons partie de la Nature.
Katherine
Merci Christophe pour ce commentaire et l’idée qui est avancée, à savoir plus l’enfant (et même l’adulte) connaît la nature, et plus on aura envie de la protéger!