Mon interview de Moïna Fauchier Delavigne
Je suis ravie de partager avec vous cette nouvelle interview réalisée avec une femme inspirante, engagée, également maman, qui est Moïna Fauchier Delavigne. Elle est journaliste (Ex Le Monde) et autrice de « L’enfant dans la nature » (Fayard, 2019) et « Emmenez les enfants dehors ! » (Robert Laffont 2020) et a notamment publié de nombreux articles sur la pédagogie par la nature et les écoles en forêt. Parmi de nombreuses initiatives, Moïna est aussi co-fondatrice de l’association L’enfant dans la nature et membre du comité de préfiguration de Tous Dehors France. J’ai d’abord découvert le livre de Moïna « L’enfant dans la nature » qui était pour moi un des déclencheurs supplémentaires dans la prise de conscience que nos enfants sont déconnectés de la nature, puisque le livre, qui se veut aussi un manifeste, présente de nombreuses études réalisées pour démontrer les bienfaits de la nature à travers les différents pays du monde (et notamment les pays nordiques où l’école de la forêt a fait ses preuves depuis plus de 50 ans). Quand j’ai contacté Moïna pour lui demander cette interview, j’étais plus que heureuse, ensuite, de découvrir une personne motivante, disponible et bienveillante. Alors un immense merci à Moïna pour ce partage humain !
2 commentaires
neuhoff
Cela me rappelle un article dans “L’école de Paris” file:///Users/sylvie/Downloads/VA090104%20(2).pdf
Observons des mères et leurs enfants sur un terrain de jeux. La mère américaine incite son
enfant à aller jouer par la formule suivante « Go, have fun ! ». Lorsque l’enfant a un
problème, elle le réconforte, lui explique ce qui s’est passé, lui indique comment faire la
prochaine fois, l’assure qu’il en est capable « You can do it » et lui répète « Go, have fun » !
La mère française commence par établir des limitations : « Ne va pas là-bas, tu vas te
salir »… Lorsque l’enfant a un problème, elle fait des attributions : « C’est toujours pareil
avec toi », « Tu n’écoutes jamais ce qu’on te dit », etc. Puis, elle pose de nouvelles limites :
« N’y retourne pas », etc. Ces processus créent des clivages différents. Aux États-Unis, la
coupure se fait entre la mère d’une part, et l’enfant et la réalité à laquelle il se confronte,
d’autre part. Le scénario américain génère un sens du soi fort et la réalisation d’apprentissages
hors du giron maternel. La version française instaure un clivage entre, d’un côté, la mère et
l’enfant, et de l’autre, la réalité conçue comme hostile et dangereux
Katherine
Merci Sylvie, c’est exactement ça, de par notre culture et la société dans laquelle l’enfant grandit, des références s’installent et conditionnent notre caractère, notre comportement et enfin notre vie! Si chaque parent devient conscient de cela, ca ne sera que bénéfique pour une génération entière.