Le bien-être des Happy kids passe par l’assiette.
Dans nos pays industrialisés nous vivons, à première vue, dans une époque bénie en matière d’alimentation. Mais la situation est en fait paradoxale. D’un côté, nous ne manquons de rien, nous mangeons à notre faim, nous sommes épargnés par les famines, le choix des aliments disponibles dans les rayons est immense. D’un autre, nos enfants, dont la grande majorité grandissent en ville, ignorent presque tout des modes de production des aliments et des produits alimentaires. Et l’évolution récente de notre alimentation et de nos modes de vie de citadins stressés exposent nos enfants à une forme de surabondance alimentaire, faite pour l’essentiel de produits transformés et industriels, ainsi que de fruits et de légumes moins riches au niveau nutritionnel et chargés de petits produits « miracles », communément appelés les pesticides. Pourtant, on ne s’imagine pas à quel point la croissance d’un enfant est liée aux apports nutritionnels que l’on va lui apporter, tant sur le plan physique que sur le plan intellectuel. D’après de nombreuses études récentes, les échanges entre les deux parties du cerveau et les neurones sont directement conditionnés par un matériel d’origine nutritionnel. Et cela joue un rôle bien plus important que le patrimoine génétique de chaque être humain.
Ainsi le fond nutritionnel, qui se constitue à partir de ce que nos enfants mangent, est le socle qui permettra ensuite de faire face et de résister aux produits toxiques et aux agressions extérieures, qu’elles soient environnementales, alimentaires ou électro-magnétiques auxquelles nos enfants et nous-mêmes sommes exposés dans notre monde occidental.
En réduisant petit à petit les pollutions alimentaires (les produits préfabriqués, le trop plein de sucre, le trop plein de sel, le trop plein de viande, les pesticides) auxquelles l’ensemble de la population est exposé, on augmente l’immunité, donc la capacité à résister à ces mêmes pollutions. Bien faire manger nos enfants, c’est les aider à se forger un système immunitaire résistant. On sait aussi que notre intestin est notre deuxième cerveau car les deux sont en communication constante et directe. L’intestin influence nos neurotransmetteurs, les messages chimiques qui montent jusqu’à notre cerveau et contribuent à réguler notre humeur, notre énergie, nos fonctions mentales et intellectuelles. En d’autres termes, notre microbiote (le système intestinal) et le macrobiote (l’environnement dans lequel nous évoluons) sont étroitement liés : nous sommes un seul et unique TOUT !
Alors, apprenons à nos enfants à faire la cuisine avec nous, donnons à nos enfants de bonnes habitudes alimentaires, forgeons ce fameux fond nutritionnel, montrons-leur le chemin.
Soyons bienveillant et non pas culpabilisant car l’objectif n’est pas de les empêcher de manger des bonbons ou, pire, de les priver des goûters d’anniversaires, mais de veiller sur leur alimentation à la maison, de leur expliquer et leur donner l’exemple (car l’exemple est souvent la meilleure méthode d’éducation). Et c’est également de notre responsabilité quand on fait les courses de ne pas avoir d’aliments toxiques dans nos caddies et ensuite dans nos placards et nos frigo. Et ça sera déjà une belle bataille de gagnée.
Ces bonnes pratiques et ces messages sont à faire passer petit à petit et surtout en fonction de l’âge et de la maturité de vos enfants. Ainsi, le meilleur moyen pour faire passer le message, c’est encore de leur parler en expliquant comment nous l’avons intégré nous-mêmes, quelle a été notre propre expérience, notre propre démarche. Considérons notre enfant d’égal à égal et faisons partager avec lui le fruit de nos réflexions, de nos lectures qui nous ont aidé dans cette démarche. Et surtout, surtout oublions de sortir la fameuse phrase : « C’est pour ton bien ! ».
Quelques pistes et conseils pour aider nos enfants à se constituer un fond nutritionnel solide et sain :
On dit oui pour :
- Les produits bio, sans pesticides
- Les produits laitiers végétaux
- Le calcium que l’on trouve dans la mâche, les brocolis, les fruits, les condiments tel que l’ail et l’oignon et dans certains poissons tels que les sardines
- Les produits bruts, authentiques et de production locale si possible
- Les légumes verts et les fruits chaque jour
- Les aliments non transformés : céréales complètes, quinoa, sarrasin, graines germées
- Les herbes (thym, basilic, persil…)
- Le poisson et de préférence autre que le saumon d’élevage
- Les œufs bio,
- Le miel à la place du sucre
- L’huile d’olive vierge de première pression à froid
- Une portion de protéines animales par jour, au maximum
C’est par ces petits gestes quotidiens que nous pouvons prendre soi au mieux de la santé actuelle et future de nos enfants. Alors, agissons dès maintenant !
4 commentaires
Céline
Merci Kath pour tous ces bons conseils, même s’il n’est pas toujours facile de faire manger des légumes aux enfants 😁
Mais, lire tes mots me rappelle aussi qu’on a parfois besoin d’un peu de créativité pour que l’alimentation soit synonyme de plaisir 😊
Je t’embrasse et continue comme ça, tes articles sont très bien écrits 😘
Katherine
Merci beaucoup Céline, et bien ça sera l’objet d’un autre article prochainement ” Les astuces pour faire manger les fruits et les légumes aux enfants ou comment cultiver sa créativité culinaire avec nos chers kids”.
Sandrine
Chez nous, le repas n’est pas toujours facile car notre grand n’est pas un grand mangeur et que la priorité pour sa santé est qu’il mange. Depuis le début du confinement, je prends un peu plus de temps pour faire à manger et je varie plus les repas et là surprise, il accepte de gouter de nouveaux aliments. Il a découvert et aime les radis, accepte de manger des petits pois (OK avec un peu de ketchup mais on progresse doucement), et depuis qu’il a accepté de goûter les fruits (pommes, fraises et cerises notamment), il en réclame ! Quand on a un enfant qui mange normalement (c’est heureusement le cas de ma 2ème !), on ne se rend pas compte à quel point c’est agréable. Nous nous sommes battus à chaque repas de mon grand depuis sa naissance et pour la première fois, je ne fais plus les menus en fonction de ce qu’il va manger ou non. C’est un réel soulagement … et cela me permet désormais d’envisager de manger plus sainement. Avant, je ne l’envisageais même pas, il fallait qu’il mange !!
Katherine
Merci encore une fois pour ce partage Sandrine! Comme quoi le confinement de mars/avril/mai 2020 a plein de côtés positifs: avoir plus de temps pour cuisiner plus sainement et surtout partager ces moments avec ses enfants. J’ai profité également pendant cette période pour préparer des plats avec moins de viande ou voire sans viande. Et en effet, ce n’est pas toujours facile de changer ses habitudes mais le principal est de persévérer (même après le déconfinement 🙂 )!