Comment donner à nos Happy kids l’envie d’apprendre avec plaisir et motivation?
Alors que nos enfants viennent de reprendre le chemin de l’école avec cette rentrée de septembre 2020 un peu particulière, j’ai eu envie de partager avec vous un nouvel article dédié à l’apprentissage. En effet, comment leur donner envie d’apprendre ou comment développer l’intérêt des enfants pour l’école. Je garde toujours en mémoire le souvenir de mon deuxième loulou Stanislas qui était impatient de commencer la petite section car il voyait son grand frère y aller quotidiennement. Le premier jour était vraiment son plus beau jour du haut de ses 2 ans et 9 mois. Et puis très rapidement dès la fin de la première semaine d’école, il m’a déclaré « je n’aime pas l’école, je n’aime pas la maîtresse, je ne veux plus y aller ». Quel choc émotionnel pour moi et surtout quelle solution à cela ?
Tout d’abord, je me pose la question à quel moment l’enfant ressent, de façon assez inconsciente ou consciente (en fonction de son âge bien évidemment), une sorte de déséquilibre entre le plaisir d’apprendre et l’obligation subie d’apprendre ? Si je cherche dans mes propres souvenirs de scolarité, je pense que ce déséquilibre vient surtout du fait que j’étais capable de distinguer les enseignants qui me communiquaient le plaisir d’apprendre (car ils étaient eux-mêmes passionnés par leur matière) de ceux qui ne le faisaient pas (car eux-mêmes ne croyaient pas en leur matière). Malheureusement, en tant que parent, nous avons très peu de marge de manœuvre et de levier pour remédier à la situation sur ce point précis des professeurs et enseignants. Alors nous pouvons essayer d’y remédier avec les moyens de bord à la maison. Par exemple, aider un enfant dans l’apprentissage de la lecture peut passer par la lecture d’une histoire qui l’amuse, qu’il a choisi lui-même et c’est toujours préférable que de lui faire lire un livre auquel il a du mal à s’intéresser. De même, dans chaque matière ou chaque activité enseignée, c’est à nous les parents, d’essayer de trouver l’aspect amusant, le côté ludique de la chose à apprendre car l’enfant adore jouer et c’est bien par le jeu qu’il apprend le plus facilement. Cela demande une bonne dose de créativité et aussi de la patience. Et en fonction de l’appétence de l’enfant pour l’école, je bannirai presque le mot « travail » de toute évocation de l’apprentissage. Je le vois bien avec mon troisième loulou de 3 ans qui réagit complétement différemment si je lui dit « Viens, on va travailler un peu les lettres » ou si je lui dis « Viens, on va faire un jeu avec des lettres ». Pour les enfants plus grands, l’astuce pourrait être le fait de montrer les liens qui peuvent exister entre les différentes matières étudiées et la façon dont on peut se servir de ses apprentissages dans la vie quotidienne (par exemple, les unités de mesure appris en maths peuvent servir dans la préparation des recettes de cuisine).
Il ne faut pas oublier que la scolarité et la façon de vivre l’école d’un enfant joue un rôle non négligeable dans la confiance, l’estime de soi de l’enfant, et aussi son optimisme dans la vie. Ainsi, il peut se mettre en place soit un cercle vertueux, soit un cercle vicieux. Un enfant avec une nature plutôt optimiste appréhendera l’école de façon plus positive, moins soucieux. L’énergie qu’il y mettra, l’intérêt qu’il y verra, sa persévérance, le relationnel qu’il aura avec son enseignant, tout cela pourra le conduire plus facilement vers de bons résultats qui le réconforteront dans son approche et le conduiront vers plus de confiance et plus d’optimisme. Et à l’inverse, un enfant de nature anxieuse va avoir une appréhension supplémentaire de se rendre à l’école, de s’exposer au regard des autres et sera plus critique de façon générale à tout ce que l’école peut représenter pour lui. L’ensemble peut le mener vers des résultats moins bons et un cercle vicieux peut s’installer : l’enfant risque d’aimer de moins en moins l’école, risque de perdre confiance en lui, au point de renforcer son pessimisme sur tout ce qu’il entreprend.
Il faut avoir en tête aussi que chaque enfant, à un âge donné, diffère d’un autre par ses appétences, ses goûts, ses centres d’intérêts et sa motivation. C’est donc aussi aux parents de détecter cela afin d’essayer de développer l’intérêt de l’enfant d’aller à l’école et qu’il y trouve plaisir.
Il incombe à chaque parent de détecter et prendre en compte les facilités et les difficultés de son enfant, et d’insister sur sa réussite et les facilités qu’il a dans tel ou tel domaine, au lieu de s’épancher sur ses difficultés. L’enfant a besoin de croire en ses capacités et le parent doit l’aider dans ce sens. Il serait donc utile, par exemple, de lui rappeler ce qu’il a déjà réussi et surtout la méthode qu’il a mis en place ou le cheminement qu’il a effectué pour y réussir. On lui rappelle aussi le sentiment de satisfaction qu’il en a tiré dans cette réussite et peut être la satisfaction que son entourage a exprimée (l’enseignant, les parents, les grands-parents…).
Même si je parle de l’apprentissage à l’école, il ne faut pas oublier les activités extra-scolaires et ce que ces dernières peuvent apporter à l’enfant en termes de développement et d’apprentissage moins « académiques » mais tout aussi bénéfiques dans le processus global d’acquisition de connaissances. Et il suffit parfois d’un déclic (et donc d’une prise de confiance en soi de l’enfant) qui peut susciter l’envie de continuer d’apprendre en dehors de l’école mais aussi de façon indirecte à l’école. L’exemple qui peut illustrer ce propos est mon deuxième loulou Stanislas qui a fait un stage de trombone cet été (après un arrêt presque total des cours de musique pendant le confinement) qui lui a clairement fait comme une sorte de déclencheur qui a réellement favorisé sa confiance en lui, en sa personnalité et en ses capacités.
Enfin, il ne faut pas négliger le rôle des émotions des enfants dans tout processus d’apprentissage. Une des raisons pour laquelle un enfant n’aime pas l’école (et c’était la principale pour mon loulou number 2) est liée au fait que l’on les « arrache » du cocon familial. Ils doivent découvrir un milieu inconnu, l’école, qui rime avec « confrontation » avec des adultes autres que ses parents, avec d’autres enfants et « confrontation » avec les imprévus. Et ils doivent apprendre à vivre et à communiquer et en plus dans un certain contexte de compétition. Ils doivent s’exprimer devant les autres, répondre aux questions posées, et tout cela peut créer une émotion d’anxiété telle que cela peut les inhiber totalement. L’émotion est tellement forte qu’elle vient submerger le cerveau de l’enfant qui tourne alors au ralenti et toute réflexion devient difficile. D’où l’importance d’aider l’enfant à identifier ces émotions de peur et de stress afin de l’aider à les vaincre : les lui faire exprimer verbalement, parler de la note ou évaluation qui sont moins importantes à nos yeux que le progrès observé et le sérieux de son travail (et le penser réellement, sinon l’enfant le sentira) et dissocier l’amour parental et la réussite scolaire. Et lorsque la peur et le stress disparaissent, la vie mentale peut reprendre son cours normal et l’enfant peut de nouveau imaginer, créer, apprendre, mémoriser et réfléchir.
Il ne s’agit ici que de quelques pistes de réflexions que chaque parent pourrait avoir.
Quelques 10 attitudes positives des parents pour donner l’envie d’apprendre à nos happy kids :
- Apprendre à l’enfant à être fier de ses réussites,
- Lui rappeler la méthode qu’il a utilisé pour arriver à sa réussite,
- Lui rappeler régulièrement ses forces et ses atouts et le rassurer sur sa capacité à progresser,
- Montrer l’exemple : plaisir à apprendre, à découvrir de nouvelles choses, plaisir à réussir,
- Passer du temps avec lui à des activités et occupations extra-scolaires qui le valorisent,
- Encourager sa curiosité intellectuelle et son ouverture d’esprit,
- Respecter le rythme d’apprentissage de l’enfant
- Lui donner de bonnes méthodes/pratiques de travail
- Communiquer, parler, écouter
- Etre conscient de ses propres angoisses et de ses propres malheureuses expériences d’apprentissage afin de ne pas projeter ces dernières sur l’enfant ;