Epanouissement en famille

Comment aider nos Happy kids à entretenir (ou développer) leur optimisme.

Pendant ces fêtes de fin d’année, assez spéciales il faut le dire, j’ai malgré tout eu envie d’écrire un article sur l’optimisme. Nombre d’adultes, parents, voire de grands-parents, pensent, que le monde futur sera difficile. Et je l’accorde, vu le contexte actuel, nous avons de bonnes raisons de le penser. Il ne s’agit pas de se voiler la face ni pour autant de se désespérer et voir tout en noir. Les parents et l’entourage peuvent apprendre aux enfants comment voir la vie du bon côté et surtout de façon plus optimiste. Grâce aux recherches en psychologie et en neurosciences qui commencent à être diffusées à plus large échelle, chaque parent peut contribuer à sa manière à améliorer les capacités de son enfant à être ou devenir plus optimiste. Vous avez déjà certainement identifié si votre enfant était plutôt optimiste ou plutôt pessimiste ? Les premiers doivent le rester sans l’être trop, quitte parfois à se voiler de la réalité. Les seconds nécessitent d’être accompagnés pour devenir des personnes suffisamment heureuses. Être attentif à l’état d’esprit de son enfant est déjà une bonne manière de s’intéresser à sa construction psychologique et à son avenir. Les évènements récents, et de façon plus large les changements rapides et profonds de notre vie, suscitent parfois interrogations, inquiétudes, et aussi de temps en temps un grand stress pour nos enfants sans qu’ils sachent encore les verbaliser. Comment faire face à tous ces chamboulements ? Il faut avoir en tête que c’est en étant face aux difficultés que l’optimisme prend tout son sens. Ce n’est pas quand tout va bien. L’état d’esprit optimiste doit permettre de comprendre, d’accepter et de s’engager. Cela peut être insufflé dès l’enfance. Et rappelez-vous qu’un mode éducatif marqué par la peur, les craintes et le doute sur l’avenir est le moyen le plus sûr d’empêcher les enfants de prendre confiance en eux, de se sentir libre de choisir leur vie quand tout est encore possible. C’est alors le rôle des parents et des enseignants de mettre en place une spirale éducative positive chez les enfants ; car l’optimisme permet de développer la confiance en soi, qui elle-même nourrit l’estime de soi d’où découle alors un intérêt à découvrir, à apprendre, à s’émerveiller de l’environnement qui nous entoure, à réussir ce que l’enfant entreprend, ce qui renforce l’optimisme initial.

Ne pas oubliez aussi qu’il n’y a ni parents parfaits, ni de méthode éducative parfaite et unanime qui a fait ses preuves. Ce que je vous propose, c’est plutôt des conseils sur un état d’esprit à développer qui repose clairement sur deux principes de base : l’amour de son enfant, le bon sens dans ce que l’on dit ou fait pour son enfant.

  1. Valoriser sans survaloriser : il est tout à fait sain de stimuler son enfant en appréciant ce qu’il produit ou réalise, que cela soit en sport, en dessin, en musique ou toute autre activité créative. Et il est tout à fait normal aussi d’aider son enfant à développer ses passions et ses talents en remarquant ouvertement ce qu’il produit et ce qu’il réussit. C’est cela qui le motivera pour les activités suivantes. Et cela peut se traduire par quelques mots tout simples : « C’est très joli ce que tu as dessiné/produit/réalisé ». Et sans forcément essayer de poser des questions d’adulte de type « Pourquoi la maison n’a pas de toit », « Pourquoi l’herbe est rouge ? ». Cela risque de le déstabiliser car il aura conscience d’un coup que quelque chose ne va pas dans son dessin. L’enfant aime être apprécié mais à sa juste valeur et toujours de façon sincère. Il sait distinguer les compliments et remarques qu’on lui fait pour ce qu’il réussit car très tôt il sait de façon assez instinctive quelles sont ses forces ou quelles sont ses faiblesses. Alors il est important de le valoriser sans survaloriser car la survalorisation peut être néfaste. L’excès de valorisation peut l’emmener à penser que tout lui est acquis et tout lui ai dû et en cas d’échec ou de difficultés, ses désillusions peuvent être douloureuses.
  2. Trouver son moteur de motivation : très tôt dans notre vie, chaque être humain cherche la récompense et force est de constater que notre comportement est motivé par cela. Le principe de récompense s’inscrit parfois un peu trop rapidement dans notre vie inculquée par les parents qui l’ont eu aussi comme principe d’éducation quand eux-mêmes étaient des enfants. Cette « méthode de la carotte » repose sur cette motivation qui permet d’obtenir de l’enfant ce que les parents souhaitent qu’il fasse ou réussisse. Mais ce mode de motivation a clairement ses limites car cela fonctionne au coup par coup. En effet, la motivation dépend d’un facteur extérieur source de récompense. L’enfant ne prend l’habitude de réaliser ou réussir une action qu’à condition d’obtenir quelque chose en retour. Ainsi cette motivation peut entretenir un optimisme ponctuel car l’enfant fournit un effort pour être récompensé et ainsi il ne développe pas un esprit optimiste propre à lui et qu’il aurait vraiment fait sien comme principe de vie. Alors le degré interne de l’optimisme doit devenir ce facteur de motivation. Ce n’est plus une autorité ou une raison externe qui devient le facteur de motivation mais l’enfant lui-même qui a, ainsi, une réelle satisfaction d’en être à l’origine. Son sentiment d’autonomie personnelle et de maîtrise de ce qu’il fait devient son principal moteur, ce qui lui permet de prendre confiance en lui, de développer son optimisme sans se sentir écraser par la demande des adultes.
  3. Développer ses relations sociales : un enfant joyeux, enjoué, proposant des jeux ou activités à ses camarades, suscitent plus de sympathie auprès des enfants de son âge. D’où parfois aussi l’importance d’organiser dans la mesure du possible des goûters ou des fêtes d’anniversaires entre son enfant et ses copains. Ces moments entre amis en dehors de la cour de récréation et d’école permet clairement aux enfants de tisser des liens et des relations plus solides avec ses amis. Une ouverture sur les autres permet également d’aider ou de se faire aider le moment venu lors des activités scolaires ou même en dehors de l’école pendant les activités extra-scolaires. Un enfant optimiste va vers les autres avec une spontanéité et se fait donc également volontiers de nouveaux amis. En grandissant, il établira de nouveaux contacts et, il est vrai qu’en tant que parent, on peut parfois s’inquiéter de perdre le contrôle et la vue sur les relations que l’enfant commence à établir. C’est là que connaître le degré d’optimisme de son enfant prend tout son sens. Un enfant avec un niveau d’optimisme insuffisant peut avoir des inhibitions et des difficultés dans ses relations sociales et amicales. Un enfant avec un degré d’optimisme excessif peut amener l’enfant à établir des relations sans qu’il prenne conscience des risques que cela peut entraîner. C’est donc là aussi que la communication ouverte et une relation de confiance entre l’enfant et son parent prennent le relais.
  4. La valeur de l’exemple : j’ai déjà fait un article entier dédié à l’exemple et comment ce dernier peut clairement être un moyen d’éducation, mais cela ne m’empêche pas de faire un rappel 😊 . Ainsi, comme vous l’avez compris, être un parent optimiste favorise l’optimisme de votre enfant. L’influence parentale sur les pensées positives ou négatives de son enfant est plus importante qu’on ne le pense. Ainsi, la transmission des sentiments, les modes de pensées jouent un rôle dans l’exemple que nous pouvons donner à notre enfant quand nous devons faire face nous-mêmes à des situations imprévues. Si notre première réaction dans une situation nouvelle et inconfortable est la panique et le pessimisme, que l’on veuille ou non, cela se transmet et s’inscrit dans la mémoire de notre enfant. Alors n’oubliez pas que ce sont les parents, qui pour beaucoup, peuvent apprendre comment utiliser ces pensées positives et ces ressources d’optimisme pour se sentir mieux dans des contextes difficiles. En famille, comme dans la vie sociale, l’état d’esprit optimiste se communique autant que l’état d’esprit pessimiste. Et dans la vie de chaque famille, il existe des moments favorables à l’éclosion de l’optimisme : les fêtes, les vacances, les voyages, de bonnes nouvelles pour un des membres de la famille… alors saisissez toute occasion pour célébrer ces moments et les partager, ce qui favorisera clairement le sentiment de fierté d’appartenance à cette famille. Notre optimisme influencera notre enfant, qui nous le rendra dans le même sens.
  5. Développer son humour : nous pouvons clairement considérer l’humour comme un signe de l’optimisme. Même si la facilité de manier ce dernier n’est pas identique pour chaque personne car on dit qu’il existe différents types d’humour. Mais indéniablement, il revient à chaque parent d’encourager son enfant à manier l’humour en le provoquant même parfois, tout en donnant le sentiment de savoir apprécier cette manière d’expression. Mais il ne faut pas perdre de vue qu’il y a le style d’humour positive ( on cherche plutôt l’intérêt des autres en amusant la « galerie », on cherche ainsi la sociabilisation) et le style d’humour négative ( ironique ou sarcastique et agressive). C’est bien évidemment le premier qui est associé à l’optimisme et qui permet de se rapprocher des autres et d’être donc plus optimiste.

Voilà j’ai donné ici quelques pistes et cette liste n’est évidemment pas exhaustive pour essayer de développer ou de remonter plus d’optimisme chez votre enfant. Un dernier moyen ludique pour atteindre cet objectif est de mettre en place un CARNET d’OPTIMISME. Afin que l’enfant puisse s’en imprégner, vous pouvez en acheter un tout simple (un cahier peut suffire) et ensuite le décorer selon ses goûts, avec des crayons de couleurs, feutres ou des stickers. L’idée de ce carnet est clairement d’aider l’enfant à être plus optimiste. Pour cela il faut le maintenir sur un long terme et qu’il sert à l’enfant au moment où il a une baisse de forme, un moment difficile de doutes ou de pessimisme. Les choses que vous pouvez mettre dedans sont les suivantes :

  • Se rappeler et noter les moments agréables de la journée. Cela peut être des choses toutes simples sur la relation avec ses amis, avec son animal domestique, une sortie en famille, un film visionné, une glace ou autre aliment dégusté avec délice… L’idée est de mémoriser ce moment et le mettre sur le papier ( ça peut être même fait avec un dessin ou une photo ou un ticket de cinéma).
  • Se rappeler des vacances qui ont enchantées votre enfant : c’est l’équivalent d’un album photo mais dédié uniquement à votre enfant avec un focus sur les activités ou les moments agréables qu’il a vécu pendant ces vacances.
  • Se rappeler de ses succès : noter ses succès dans ses jeux, ses succès dans son sport favori ou autres activités. L’idée est de créer ses bons souvenirs pour mieux discuter de ces réussites et toujours les garder présents à l’esprit. Et surtout lui faire prendre conscience de ses propres efforts et les moyens qu’il a mis en œuvre pour y arriver. Cela lui rappellera que lui seul est à l’origine de ses réussites et non pas les circonstance sou une personne tierce.

2 commentaires

  • Céline

    Merci Katherine pour ce nouvel article qui me fait encore une fois écho.
    Je modulerais juste la partie “Valoriser sans survaloriser” par rapport à mes observations et lectures personnelles en disant que c’est bien aussi de rester factuel ou de donner son propre ressenti à son enfant, par exemple “J’aime beaucoup les couleurs que tu as utilisées dans ton dessin” ou alors “Tu as été très rapide pour réaliser cette construction”,…
    Parler de ses propres émotions à son enfant lui apprend aussi à ressentir les siennes et par la même occasion, de mieux se connaître soi-même pour s’accepter et donc accepter l’autre.
    🤗

    • Katherine

      Merci Céline pour ton retour toujours très constructif et enrichissant! C’est ce type de partage qui fait chaud au coeur et me soutient dans ma démarche! Mille merci!!!!

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